Installé au poste d’entraineur de l’Olympique Lyonnais depuis le 14 octobre 2019, Rudi Garcia représente l’incarnation de ce qui s’est toujours fait dans le club rhodanien. En effet, suite au licenciement de Sylvinho, les dirigeants lyonnais ont décidé de nommer l’ancien entraineur de Marseille à la tête de l’équipe première. Un coach qui a su par le passé prouver son efficacité d’intégration en réussissant la plupart de ses premières saisons. Mais qui, à l’inverse, a toujours eu beaucoup de mal à perdurer sur le long terme.
À la grande surprise de la plupart des supporters lyonnais, c’est un brésilien qui a occupé la fonction d’entraineur de leur club durant le début de saison de l’exercice 2019-2020. Pourtant ancré dans une certaine tradition voulant privilégier les tricolores à ce poste, Juninho, le nouveau directeur sportif lyonnais depuis cet été, en avait décidé autrement. En effet, c’est son compatriote brésilien Sylvinho, qu’il a d’ailleurs lui-même choisi, à qui l’on a confié cette lourde tâche. Faute d’inexpérience sans doute mais également de manque d’intégration et de tactique claire, l’ancien numéro deux de la Seleçao s’est vu licencié du club à la suite d’une énième déception lors de la défaite dans le derby face au rival stéphanois. Chose assez rare pour être soulignée du côté de Lyon puisqu’en 32 ans de présidence, Jean-Michel Aulas n’a licencié que deux entraineurs en cours de saison (Claude Puel et Hubert Fournier).
Le retour d’une recette qui a toujours fonctionnée
C’est donc Rudi Garcia, ancien entraineur de l’Olympique de Marseille, qui a pris la relève en signant un contrat allant jusqu’à juin 2021. Ainsi par cette nomination, choisie par le directeur sportif Juninho selon les mots du président, Lyon renoue avec cet esprit auquel il s’est attaché durant de nombreuses années. Un entraineur français qui peut ainsi communiquer avec ses joueurs de manière rapide et efficace, chose que l’on avait également reprochée à Sylvinho, pour qui la barrière de la langue aurait été un frein à sa réussite.
Rudi Garcia possède une volonté de pratiquer un football offensif mais également basé sur la technique. Son 4-3-3 fétiche qu’il a mis en place à Lille en 2011 (champion de France) mais également à Rome durant trois saisons de 2013 à 2016, est l’une de ses marques de fabrique. C’est un technicien qui aime avoir le contrôle de la balle mais qui aime également que son équipe soit capable de se projeter rapidement dans les phases de transition.
Des débuts réussis qui n’augurent rien de bon pour la suite
Lors de ses différentes expériences au plus haut niveau, Garcia a montré qu’il était capable d’apporter un nouveau souffle dans des effectifs. Il faut notamment noter ses deux premières saisons du côté de la capitale italienne, lorsqu’il réussit l’exploit d’être deux fois d’affilée vice-champion de Série A derrière la grande équipe de la Juventus. Aussi, sa première saison en terre marseillaise est prometteuse et après avoir accroché une place de qualification pour l’Europa League, il atteindra la finale de cette même compétition la saison d’après. Il ne faut également pas oublier son titre de champion de France acquis avec Lille en 2011 après deux saisons passées au club. Mais malheureusement pour lui, ces différentes expériences ont toutes fini par mal tourner lui octroyant des bons de sortie au bout de quelques années de coaching seulement. C’est d’ailleurs certainement dans cette optique que Lyon a décidé de lui offrir un contrat de seulement deux ans. L’avenir nous en dira certainement plus quant à sa réussite entre Rhône et Saône.
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